Enfin, le président tchèque Vaclav Klaus a signé le Traité de Lisbonne, les 27 signatures désormais apposées vont ouvrir la voie à une nouvelle Europe le 1er
décembre. Une Europe fatiguée par les résistances et les défiances de peuples dans l'ensemble satisfaits de se retrouver autour d'un même projet, mais souvent hostiles à ce qui ressemble à une
grosse machine à réglementations opaques.
L'Europe doit être mieux incarnée, porteuse d'une vision convaincante, elle doit avoir une meilleure connaissance de ses citoyens, une écoute approfondie et active, une proximité. L'Europe est
une marque, avec son logo, son slogan, ses produits, ses services, mais elle n'est pas assez dans l'intimité de ses "clients".
Le traité de Lisbonne devrait fluidifier les relations et surtout aider l'Europe à devenir une "cool brand" chargée de stimuli émotionnels, ce sera le rôle du futur président désigné de lui
donner la chair qui lui manque tant.
Tony Blair pressenti a été écarté, on le comprend, le féroce euroscepticisme anglais n'est pas la meilleure publicité qui soit, mais il aurait pu être l'élément stimulant d'une Europe en mal de
figure iconique. Reste à trouver cette figure qui transcende les produits et les services de la marque Europe qui est ce qu'on a fait de mieux pour rassembler autant de différences et de
contrastes.