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Mode entertainment

Les dernières fashion weeks ont fait la démonstration de la puissance créative de la mode sous la pression du sensationnalisme, du mercantilisme et du folklorisme, en effet, une mode fusion planétaire explore des imaginaires composites et relate des histoires mitoyennes de styles en patchwork. Le cartel du luxe formate cette fantasmagorie populaire illusoirement élitiste avec des marques/maisons qui diffusent force images attractives et poussent les directeurs artistiques, véritables soutiers du style, à occuper la scène de l’influence. Ces directeurs artistiques détextualisent la mémoire historique des maisons pour lesquelles ils sont engagés pour imposer leur ego et faire monter leur cote sur le marché international. Le mercato des DA est aussi dramatisé que celui des footballeurs hors sol, dans un jeu de chaises musicales souvent cruel.

Ce mouvement a démarré dans les années 90 et plus précisément en 1997 qui « pourrait être considéré comme le lancement de la mode du XXIe siècle », pour citer le communiqué de presse du Palais Galliera qui à présenté « 1997 Fashion Big Bang », une très passionnante exposition, innovante pour un musée trop souvent dans une posture conservatrice et linéaire. Cette année-là : première collection haute couture de Jean Paul Gaultier, première collection de Christian Dior par John Galliano, première collection d’Olivier Theyskens, première collection de Chloé par Stella McCartney, dernière collection de Versace assassiné à Miami, ouverture de Colette… Pas moins de 50 dates clés préfigurent ce XXIe siècle de la mode et charpentent l’esthétique patchwork actuelle où le spectacle de l’image doit autant abasourdir qu’enchanter. La mode est partie intégrante des industries de l’entertainment, elle n’habille pas forcément, elle divertit plus sûrement. Une façon de faire un pas de côté pour échapper au réel d’un « système en pleine mutation remis en question par les mouvements féministes, l’inclusivité, l’écologie, l’appropriation culturelle et les limites de la mondialisation »…

Photo : Comme des Garçons par Rei Kawakubo, collection « Body Meets Dress, Dress Meets Body », Prêt-à-porter Printemps-été 1997 - Photo Irving Penn / Mannequin Christina Krusse - © Condé Nast / The Irving Penn Foundation

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Tag(s) : #Evénement, #Idées, #Marketing, #Marques, #Tendances
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