Le flirt aspirationnel entre la calèche et la pomme se poursuit depuis 2015... Une idylle dont j’avais écrit l’histoire visionnaire en 2014 dans mon livre « Pour un autre marketing » publié chez Maxima. La luxury touch d’Apple et la digitale attraction d’Hermès s’expliquent par la cohérence et l’intégrité de deux des plus belles marques du monde. Dans mon bouquin, j’explique que ces deux Maisons d’un autre monde et d’une autre génération (plus d’un siècle les sépare !), cheminent pourtant en parallèle sur la même voie de la longévité et donc de l’éternité.
Hermès et Apple se moquent comme d’une guigne de l’hystérie du monde, de la frivolité des tendances, de l’agitation de la concurrence, des dictateurs de l’influence, des courtisans médiatiques (enfin pas tout à fait, l’article du Figaro du 22 avril dernier avec l’interview entre Jeff Williams et Pierre-Alexis Dumas est édifiant de convenances et de lieux communs...), Hermès et Apple ou Apple et Hermès, comme on voudra, font ce qu’elles savent faire de mieux : imaginer, créer et manufacturer des produits qui frisent la perfection et suscitent une désirabilité où le client est considéré et dont elles n’attendent pas l’onction absolue, chacun à sa place. Apple et Hermès ne sont pas Dieu, elles sont les apôtres du luxe véritable, humbles et croyants face à l’exigence du beau, la seule qualité qui vaille dans ce monde de frustres.
Photos : © Apple/Hermès