Pendant qu’Hidalgo, totalimaire de Paris à l’ego surdimensionné, flatte ses électeurs bobo/écolo/gaucho avec sa journée sans voiture aussi absurde qu’inutile, les constructeurs automobiles et les responsables sérieux se posent la question de la mobilité. Le vrai sujet n’est pas de se débarrasser de la voiture en entravant la liberté de se déplacer des citoyens comme l’impose la navrante politique de l’édile parisien, mais d’imaginer des véhicules adaptés aux enjeux d’une humanité mondiale qui est de plus en plus nomade.
Les constructeurs automobiles sont en première ligne de cette transformation en marche, des constructeurs pressés par des politiques qui les contraignent à changer leur modèle industriel, et par des clients de plus en plus séduits par des « agrégateurs de flux » qui proposent des solutions de mobilité multimodale. Les technologies digitales qui secouent des pans entiers de l’économie (le commerce, la banque, l’assurance, l’éducation, les loisirs, la mode, le luxe, les transports…), créent ou accélèrent notre culture de l’immédiateté et bouleversent les relations humains en renforçant le lien entre individus sans forcément passer par un intermédiaire économique traditionnel.
Le déclin annoncée de la société industrielle bouleversée par la digitalisation du monde est réducteur et n’est pas en phase avec une société qui, même si elle bascule dans une économie de service, une économie de l’usage, a toujours besoin d’objets « médians » pour assurer ces services. C’est pour cette raison que la politique despotique anti voiture est stupide et improductive, la liberté de choix est un droit fondamental : dans une société harmonieuse, il faut savoir gérer le collectif ET le privatif avec des transports en communs et des transports individuels. Un point de vue impensable pour des politicrates absolutistes pour qui l’éthique et le démocratique ne va pas de soi…
Il n’empêche que ça chauffe pour les constructeurs automobiles parce qu’ils appartiennent à une industrie inventée au 19ème siècle et qu’il leur faut désormais un mobile pour exister et se réinventer au 21ème siècle, d’autant que tout le monde les accuse d’être quasiment les seuls responsables du réchauffement climatique. C’est évidemment excessif, mais les coups de butoirs des détracteurs médiatisés a gagné contre l’intelligence collective. Conséquence, les « vieux acteurs » sont débordés de tous côtés et leur séniorité attaquée par des nouveaux entrants qui entendent en découdre. Des géants mondiaux comme Google, Apple, demain Amazon, entrent dans la valse des automobiles du futur ; nouvel acteur, Tesla a réussi son pari malgré le scepticisme de certains, et en 2020, Dyson va lancer sur les routes de la planète, « l’Aspirante », une automobile électrique dont on ne sait pas grand chose mais qui devrait décoiffer. Voilà plus de deux ans que James Dyson travaille en effet sur le sujet, et compte tenu de son succès dans le secteur de l’électroménager qu’il a révolutionné, on peut penser que cette automobile devrait surprendre par sa technologie. Une véritable gageure, surtout que les constructeurs généralistes et historiques ne restent pas les pieds sur le frein de l’innovation. Quoi qu’il en soit, l’automobile sous une forme ou une autre demeure l’avenir de l’humanité. N’en déplaise aux politicrates d’arrière-gardes. L’automobile est morte, vive l’automobile.
Photo : montage imaginaire de la future Dyson © D.Cuvillier