Les Cassandre doivent ronger leur frein : Apple, toujours en tête des 50 entreprises les plus innovantes selon le classement du Boston Consulting Group (BCG), a annoncé des résultats financiers plus importants que Microsoft, Google et Amazon réunis, avec des bénéfices records qu’aucune entreprise cotée n’avait jamais réalisé jusque-là.
L’esprit de Steve Jobs renouvelé par Tim Cook demeure constant et la stratégie de la firme de Cupertino garde le cap sur une voie bien balisée : le nouvel iPhone 6 a dépassé toutes les attentes (74,5 millions d'unités vendues en trois mois), son image de marque et sa capacité à attirer les talents demeurent intactes, son réseau de distribution intégré s’impose comme une authentique expérience client, son écosystème propriétaire alimente la formidable machine à cash.
Une position unique que j’avais décrite dans mon dernier livre (Pour un autre marketing, Editions Maxima 2014) où j’expliquais commet et pourquoi Apple, marque Premium, cheminait doucement mais sûrement vers le firmament des marques de luxe. Sa conduite marketing, son design produits, ses points de vente et sa politique de prix stratosphériques (le prix moyen de l’iPhone a encore augmenté de $50 pour s’établir à $687), tout concourt à cette montée en luxe. Pour preuve, une étude Hurun sur la consommation de luxe en Chine montre qu’Apple a pris la place d’Hermès dans le désir des riches consommateurs chinois…
La firme à la pomme est en effet le chef de fil d’un néoluxe décontracté (un paraluxe ?) pour les clients d’un nouveau monde en marche. Les marques européennes de luxe ne sont pas en danger, mais elles devraient d’interroger sur leur modèle dans un environnement de consommation en pleine mutation. C’est une des nombreuses réflexions qui seront abordées les 19 et 20 mars prochains à Bordeaux, dans le cadre d’Empreintes des Marques.Inscription, ici et maintenant.