Après la Suisse, Google Street View rencontre des problèmes désormais en France : un député a déposé un projet de loi pour "restreindre les immixtions des moteurs de
recherche dans la vie privée". Ce qui fait débat, c'est le fait que Google Street View —c'est aussi vrai pour Pages Jaunes— photographient des rues et des immeubles pour faciliter la
géolocalisation, le reperage, saisissant également au hasard des gens ou des plaques d'immatriculation de voitures. Des images jugées litigieuses par des citoyens qui seraient pris en flagrant
délit d'être vus à un endroit où ils ne voudraient pas qu'on les voit (imaginez, à la sortie d'un sex shop par exemple...).
Jusque-là, les moteurs de recherche proposent de flouter les images à la demande, mais cela semble ne pas suffire.
Ce débat pose la problématique de l'intimité et même de la dignité dans une société qui, par des technologies de plus en plus intruses, dévoile, révèle, expose/exhibe la vie privée sur la voie publique. D'une certaine manière la télé-réalité nous a libéré d'un voyeurisme autrefois condamné, aujourd'hui "naturel" et fascinant. Avec nos téléphones mobiles munis d'appareil photo ou de caméra, nous shootons des événements "en direct" qui finissent sur des sites Internet ou sont envoyés à des chaînes d'infos en continu, nous transformant en reporter qui ne s'embarrasse pas de libertés publiques. Idem pour les milliers de caméras de vidéosurveillance qui partout observent nos faits et gestes 24/24 heures.
Sans tomber dans la paranoïa du syndrome "Big Brother", il est clair que nous vivons dans un monde où l'espace intime se réduit de plus en plus, dévoré par des technologies qui nous dérangent autant qu'elles nous attirent.
L'adage selon lequel "pour vivre heureux, vivons cachés" semble ne plus tenir dans un monde qui se rassure et s'effraie à vouloir tout voir.
Jusque-là, les moteurs de recherche proposent de flouter les images à la demande, mais cela semble ne pas suffire.
Ce débat pose la problématique de l'intimité et même de la dignité dans une société qui, par des technologies de plus en plus intruses, dévoile, révèle, expose/exhibe la vie privée sur la voie publique. D'une certaine manière la télé-réalité nous a libéré d'un voyeurisme autrefois condamné, aujourd'hui "naturel" et fascinant. Avec nos téléphones mobiles munis d'appareil photo ou de caméra, nous shootons des événements "en direct" qui finissent sur des sites Internet ou sont envoyés à des chaînes d'infos en continu, nous transformant en reporter qui ne s'embarrasse pas de libertés publiques. Idem pour les milliers de caméras de vidéosurveillance qui partout observent nos faits et gestes 24/24 heures.
Sans tomber dans la paranoïa du syndrome "Big Brother", il est clair que nous vivons dans un monde où l'espace intime se réduit de plus en plus, dévoré par des technologies qui nous dérangent autant qu'elles nous attirent.
L'adage selon lequel "pour vivre heureux, vivons cachés" semble ne plus tenir dans un monde qui se rassure et s'effraie à vouloir tout voir.