Sur le plan économique, les bonnes idées ne fleurissent pas aisément —bonnes idées qui rapportent évidemment ! Dans son numéro daté d’aujourd’hui, FashionMag.com fait état de l’hécatombe du e-commerce dans le secteur des ventes événementielles, formule marketing et hypocrite pour qualifier les sites de déstockage, très en vogue notamment dans le secteur de la mode. En quelques mois, EspaceMax, FashionShopping, AchatVip, SurInvitation et quelques autres se sont retrouvés sur le carreau quand ils n’ont pas tout simplement disparu.
Ce n’est pas tant le déstockage ou le e-commerce qui n’ont plus le vent en poupe, une pseudo déconsommation qui alimenterait un désamour ou l’alibi des crises économiques, bien au contraire, la mode va continuer à se vendre tant et plus mais à prix cassés (les clients y ont pris goût et ne veulent plus payer le prix fort).
Le problème vient d'une floraison de sites qui n’apportent aucune valeur ajoutée ou innovation face à leurs puissants devanciers qui ont ouvert le marché, on pense à des sites comme BrandAlley ou Vente-privée largement dominants. Les nouveaux entrants opportunistes se sont accrochés aux croissances alléchantes du e-commerce mais ils ne sont que des suiveurs paresseux.
De plus, fondamentalement, ce sont les marques fortes que les surfeurs de primes recherchent, alors celles-ci préfèrent confier leurs stocks à des mastodontes à la logistique efficace plutôt qu’à des seconds couteaux à l’envergure limitée. Idem pour les sites de déstockages eux-mêmes qui doivent se métamorphoser en label référent et travailler leur image de marque. De tels sites ne sont pas des hangars virtuels mais des lieux de ventes qualitatifs où la mise en scène et les services doivent être très travaillés. Devenir un distributeur dans la vraie vie et dans le monde virtuel ne s’improvise pas, il faut avoir le sens du commerce et surtout être imaginatif dans un environnement concurrentiel qui se durci et face à des clients qui en veulent toujours pour toujours moins.