Qu'est-ce qui est carré, instantané, automatique et qui c'est vendu à plus de 5 milliards d'exemplaires dans le monde ? Le
Polaroïd.
Avec la poussée fulgurante du numérique, l'appareil photo à développement instantané n'est plus que l'ombre de lui-même.
Le procédé "magique" qui fait apparaître la photo en quelques minutes de tension délicieuses, les couleurs artificielles qui fanent au fil du temps, le petit bruit électrique de l'appareil qui crache ses images comme s'il tirait la langue... : tous ces rituels du "Pola" appartiennent à l'histoire et ont cessé depuis l'année dernière, date à laquelle l'entreprise a décidé de cesser toute production de ces pellicules.
Mais c'est sans compter sur des irréductibles qui entendent préserver cet objet vintage de la modernité d'hier link. Entre autre, un entrepreneur autrichien Klorian Kaps qui, selon Les Echos du 28 novembre, va relancer la production. Son idée étant de faire vibrer la fibre nostalgique des quadras et quinquas qui, sans être hostiles à la dématérialisation, souhaitent revivre l'approximation de l'instantané : "En regardant leurs photos numériques parfaites, les gens se sont mis, peu à peu, à regretter le temps où chaque cliché était une aventure imprévisible", explique-t-il.
De nos jours, les appareils numériques sont tellement perfectionnés qu'ils corrigent l'instantané automatiquement pour le lisser comme une pub L'Oréal. La renaissance du disque vinyle ne dit pas autre chose : le son numérique nettoyé jusqu'à l'obsession chirurgicale efface le plaisir de l'imperfection sonore, de l'hésitation humaine, des doutes de l'artiste, des notes saillantes et incongrues.
Si l'entrepreneur a conscience qu'il s'adresse à une niche avec le retour d'une telle légende photographique, il fait écho à notre désir avoué ou inconscient de marcher hors les clous pour se surprendre à voir le monde dans ce qu'il a de plus imparfait, de saisir ce que l'oeil ne voit pas en laissant au hasard sa part d'inconnu.
(Photo : D.R.)
Avec la poussée fulgurante du numérique, l'appareil photo à développement instantané n'est plus que l'ombre de lui-même.
Le procédé "magique" qui fait apparaître la photo en quelques minutes de tension délicieuses, les couleurs artificielles qui fanent au fil du temps, le petit bruit électrique de l'appareil qui crache ses images comme s'il tirait la langue... : tous ces rituels du "Pola" appartiennent à l'histoire et ont cessé depuis l'année dernière, date à laquelle l'entreprise a décidé de cesser toute production de ces pellicules.
Mais c'est sans compter sur des irréductibles qui entendent préserver cet objet vintage de la modernité d'hier link. Entre autre, un entrepreneur autrichien Klorian Kaps qui, selon Les Echos du 28 novembre, va relancer la production. Son idée étant de faire vibrer la fibre nostalgique des quadras et quinquas qui, sans être hostiles à la dématérialisation, souhaitent revivre l'approximation de l'instantané : "En regardant leurs photos numériques parfaites, les gens se sont mis, peu à peu, à regretter le temps où chaque cliché était une aventure imprévisible", explique-t-il.
De nos jours, les appareils numériques sont tellement perfectionnés qu'ils corrigent l'instantané automatiquement pour le lisser comme une pub L'Oréal. La renaissance du disque vinyle ne dit pas autre chose : le son numérique nettoyé jusqu'à l'obsession chirurgicale efface le plaisir de l'imperfection sonore, de l'hésitation humaine, des doutes de l'artiste, des notes saillantes et incongrues.
Si l'entrepreneur a conscience qu'il s'adresse à une niche avec le retour d'une telle légende photographique, il fait écho à notre désir avoué ou inconscient de marcher hors les clous pour se surprendre à voir le monde dans ce qu'il a de plus imparfait, de saisir ce que l'oeil ne voit pas en laissant au hasard sa part d'inconnu.
(Photo : D.R.)