La semaine dernière le locataire de l’Elysée et le bateleur du redressement improductif ont organisé une opération de com’ pour projeter l’idée d’une « nouvelle France industrielle ». La gauche prédatrice au pouvoir qui crée une taxe ou un impôt par jour veut policer son image anti-économique en déballant son grand mythe de la réindustrialisation française.
Globalement les idées de la « nouvelle France industrielle » — sans être mauvaises ou nulles —, mises sur la table ne mangent pas de pain et font jolies dans le décor surannée des palais républicains, mais à quoi bon rejouer le rôle de l’Etat stratège quand par ailleurs, cette engeance gouvernementale casse toute envie aux entrepreneurs, aux acteurs de la prospérité réelle de s’engager à défendre un pays qui s’enfonce dans le déni et le refus de se réformer. « Le discours sur le déclin est scandaleux, inexact et a un impact négatif sur l’état d’esprit des Français, se plaignait Karine Berger, députée gauchiste des Hautes-Alpes, dans Les Echos. La France peut réussir dans la mondialisation, sauf si les élites s’acharnent à expliquer le contraire ». Il est sûr que cette politicrate ne fait pas partie de l’élite lucide et épuisée par tant de moulinets et par la méthode Coué en usage depuis plusieurs mois qui frise le lavage de cerveaux.
Cette gauche nuisible et ringarde continue à ne pas voir la réalité et à fantasmer sur la nostalgie des Trente Glorieuses où il suffit d’attendre le retour de la croissance pour que tout rentre dans l’ordre. La croissance (autre mythe qui a la dent dure), ne reviendra pas avant longtemps et plus sûrement jamais, tant que nous continuerons à vivre à crédit et à tirer des chèques en bois que les futures générations devront honorer. Ou pas.
L’Etat n’a ni les moyens ni les ressources intellectuelles pour penser l’avenir, pour décider quel secteur économique sera demain porteur et source d’emplois et de richesses.En cause, la médiocrité du personnel politique à droite (qui n’a pas plus d’idées d’avenir) comme à gauche, un personnel totalement fonctionnarisé qui vit en vase clos sans vision à long terme, sinon celle de sa réélection et de la distribution bien comprise de ses prébendes et de ses privilèges.
Le futur ne s’invente pas par la grâce (la graisse ?) d’un Etat nostalgique, mais s’écrit avec le génie d’entrepreneurs qui prennent des risques, investissent leur argent et croient que demain sera plus enrichissant qu’aujourd'hui.