La France (mais aussi l'Allemagne et les Pays-Bas), des nations gagnées par le principe de précaution —principe de précipitation devrait-on dire— ont commencé à
vendre à des pays tiers le surplus de millions de doses de vaccin contre la grippe A.
La France tient la corde dans cette débauche ayant acheté 94 millions de doses pour un coût de 870 millions d'euros payés par la collectivité, alors que seules 5 millions de personnes ont été vaccinées.
Cette gabegie vient d'une politique de communication mal ficelée dénoncée par l'opposition qui, si elle avait été au gouvernement aurait sans doute fait la même erreur. Les hommes politiques "terrorisés" par le syndrome du sang contaminé ou celui de la canicule préfèrent dépenser sans compter plutôt que d'assumer les responsabilités de leur (mauvaise) gouvernance.
A leur décharge, ils étaient confrontés à un brouillard épais de suspicion sur la teneur de la pandémie, généré par les milieux scientifiques eux-mêmes et relayé par la presse qui a amplement dramatisé la maladie, une maladie très "photogénique" avec des populations angoissées portant des masques de protection. C'est toute l'ambivalence des médias : ils mettent le feu à la mèche et tentent ensuite d'éteindre l'incendie. En France, l'anti-Sarkozysme primaire a fait le reste : il fallait être pour ou contre le vaccin en fonction de sa sensibilité politique. Donc la majorité des citoyens s'est abstenue en parfaite symbiose avec la cote de popularité calamiteuse du Président et bien aidée par une opposition opportuniste.
Ce qui pose problème dans cette histoire de com' désastreuse est l'aspect médicale totalement évacué ou presque. Les vaccins ont permis et permettent encore d'éradiquer des virus dévastateurs, à la condition que les populations comprennent les enjeux en toute clarté et participent en masse.
Demain, un autre virus peut-être plus grave que cette grippe A arrivera. Que diront les scientifiques ? Que relaieront les médias ? Que feront les politiques ? Qu'en penseront les citoyens ? Dans ce domaine comme pour la démocratie, l'abstention est le remède pire que le mal.
La France tient la corde dans cette débauche ayant acheté 94 millions de doses pour un coût de 870 millions d'euros payés par la collectivité, alors que seules 5 millions de personnes ont été vaccinées.
Cette gabegie vient d'une politique de communication mal ficelée dénoncée par l'opposition qui, si elle avait été au gouvernement aurait sans doute fait la même erreur. Les hommes politiques "terrorisés" par le syndrome du sang contaminé ou celui de la canicule préfèrent dépenser sans compter plutôt que d'assumer les responsabilités de leur (mauvaise) gouvernance.
A leur décharge, ils étaient confrontés à un brouillard épais de suspicion sur la teneur de la pandémie, généré par les milieux scientifiques eux-mêmes et relayé par la presse qui a amplement dramatisé la maladie, une maladie très "photogénique" avec des populations angoissées portant des masques de protection. C'est toute l'ambivalence des médias : ils mettent le feu à la mèche et tentent ensuite d'éteindre l'incendie. En France, l'anti-Sarkozysme primaire a fait le reste : il fallait être pour ou contre le vaccin en fonction de sa sensibilité politique. Donc la majorité des citoyens s'est abstenue en parfaite symbiose avec la cote de popularité calamiteuse du Président et bien aidée par une opposition opportuniste.
Ce qui pose problème dans cette histoire de com' désastreuse est l'aspect médicale totalement évacué ou presque. Les vaccins ont permis et permettent encore d'éradiquer des virus dévastateurs, à la condition que les populations comprennent les enjeux en toute clarté et participent en masse.
Demain, un autre virus peut-être plus grave que cette grippe A arrivera. Que diront les scientifiques ? Que relaieront les médias ? Que feront les politiques ? Qu'en penseront les citoyens ? Dans ce domaine comme pour la démocratie, l'abstention est le remède pire que le mal.