Dans nos démocraties, on ne peut que constater le désarroi des gouvernements paniqués face à la pandémie : les confinements, déconfinements et reconfinements totalement brouillons et sans concertation avec les citoyens sonnent comme une insupportable atteinte à l’intelligence et aux libertés fondamentales, en agitant la peur comme seule arme de lutte contre le virus. Le degré d’impréparation et d’anticipation des administrations est très préoccupant et reflète le niveau de défaillance des Etats démocratiques de plus en plus impuissants face à des crises majeures.
Suspendus aux évaluations et aux projections de comités scientifiques, les Etats emprisonnent les citoyens comme seul moyen de juguler la pandémie, sans y parvenir puisque les instances sanitaires, qui prédisent de nouvelles vagues en 2021, préconisent d’aller encore plus loin en paralysant totalement les pays comme seul remède efficace à la « suppression » du Covid, en attendant un hypothétique vaccin...
Si la gravité de la maladie n’est pas discutable, la fragilité des systèmes de santé l’est, à tel point que les gouvernants fixent leur stratégie politique à la capacité des hôpitaux à accueillir les malades, au détriment des biens portants qui sont très largement majoritaires... Or, la politique n’est pas un acte médical, l’art de gouverner a trait au collectif, à une somme d'individualités et de multiplicités qu’il faut savoir écouter, donc il ne se réduit pas à prendre en compte une seule catégorie sociale, fut-elle en première ligne.
Le conseil scientifique français a récemment reconnu qu’« il est essentiel que l'on commence à penser à d'autres modalités de vivre avec le Covid sur le long terme et que les choix puissent s'appuyer sur une vision issue de la société civile et non pas seulement sur les orientations données par les experts pour éclairer les décisions des autorités ». Le gouvernement français serait inspiré de calmer ses tentations totalitaires qui font finir par lui exploser en pleine face...
Photo : D.R.