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Le vert est dans le fruit

La révolution numérique métamorphose nos modes de vies et toute l’économie en mettant au rencart des secteurs productifs ou marchands bloqués avec les logiciels du siècle dernier. Cette révolution est aussi une formidable opportunité de dématérialiser la connaissance, l’information, la culture, le commerce, etc., des pans entiers de notre quotidien.

Une digitalisation qui tend à virtualiser le réel et par là-même à faire disparaître des objets, des matériaux, des transports, à soulager la planète très largement sursollicitée. Reste que dans ce monde numérique nourrit par des nouvelles technologies toujours plus performantes et sans limite, la pollution n’est pas virtuelle et l’empreinte écologique souvent conséquente. Les écolos avertis n’ont ne cesse de dénoncer la furie productive des entreprises high-tech, la limite de recyclage de nos doudous électroniques, la consommation d’énergie nécessaire pour faire tourner les fermes numériques et autres silos de stockage. L’agressive ONG Greenpeace ne manque jamais pointer les polluleurs, guerroyer avec les entreprises irresponsables, épingler les entreprises coupables de négligence écolo-éthique. Elle adresse régulièrement des bons et des mauvais points, stigmatisant les sociétés peu enclines ou peu actives à modifier leur mode de production et de distribution.

Longtemps, Apple a été dans leur collimateur, or surprise, lors de la publication de leur dernier rapport « Green Internet », la firme de Cupertino a été classée en tête des entreprises de high-tech pour son engagement radical pour un verdissement de ses activités.

« Malgré une croissance rapide et continue, Apple reste en ligne avec son objectif d'approvisionnement en énergies renouvelables, affichant une nouvelle fois un taux de 100 % de ses opérations américaines et 87% de ses opérations mondiales réalisées avec des énergies propres », constate Greenpeace. Mieux, elle a mis en place des programmes de recyclage efficient dans 99% des pays où elle est implantée ; ainsi, l’année dernière, elle a recupéré et recyclé 40.396 tonnes d'acier, métaux, verre, aluminium et autres plastiques. Les fans applaudissent, les grincheux ferment leur clapet.

Ce revirement d’Apple n’est que très logique pour une marque qui incarne le luxe du XXIème siècle et vise donc l’excellence. Sans être absolument irréprochable (ne soyons pas naïf), une marque de luxe ne peut pas aujourd’hui ignorer les enjeux écologiques et sociétaux, même si nombre d’entre elles préfèrent encore glisser ces problèmes sous le tapis de leur arrogance.

Pour Apple, la cause est entendue et son engagement, la preuve de sa détermination à être une marque référente et exemplaire, une marque durable. Reste aux dirigeants de la firme à exiger de ses fournisseurs, un meilleur traitement de leurs personnels, et à gérer l’obsolescence organisée de ses produits dont la durée d’usage n’est pas accord avec le rêve d’éternité qui s’impose à une marque de luxe. Encore un effort…

Tag(s) : #Marques
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